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MITROPOULOS LIVE

éunion de concerts donnés par Dimitri Mitropoulos (1896-1960) avec le New York Philharmonic, ce coffret s’adosse pour l’essentiel aux introuvables CD AS Disc du tournant des années 1990. Mais il en laisse de côté : les collaborations avec Szigeti, Stern, Oïstrakh, Myra Hess, Serkin, Eleanor Steber, ou le   de Krenek qu’il de Prokofiev. Le concert donné à Athènes (1955) est incomplet, mais retient l’adresse parlée à un public conquis. La somme réunie par Scribendum n’en présente pas moins un miroir révélateur aux gravures studio de l’indispensable coffret Sony ( , , , , et , compris; seule manque la « » de 1951). Ses Strauss sont nietzschéens en diable (, , , – une des très rares proches de la durée préconisée par Strauss, à savoir 45’ –, et même la ). Le concert souligne une parenté entre les styles électrisants de Mitropoulos et d’un Koussevitzki à Boston, pour la tension rythmique, l’éclat, les contrastes, le feu intérieur – le métal des cuivres saute partout aux oreilles (leur couleur surprend dans l’« »). Mais s’il est flamboyant – Berlioz, Ginastera, la de Barber –, Mitropoulos ne cède jamais à ce qu’il y a de quasi psychotique chez son aîné. La profondeur des phrasés, la densité expressive du son (le de la symphonie de Chausson, « » de Hindemith) suggèrent qu’il n’avait rien oublié des leçons de Busoni et des impressions reçues de la vie musicale berlinoise des années 1920. Son approche des classiques viennois, du premier romantisme, révèle des changements de tempo (la   et ) fascinent. Car Mitropoulos porte en lui une sincérité et une empathie absolues, qui sont deux des clés de son immense pouvoir de persuasion – elles enivrent jusqu’à de Copland. S’y ajoutent un lyrisme dévorant, et même de rares sourires, dans de Cimarosa, la , voire la

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