INTERVIEW
Laurent Berger est dans la dernière ligne droite. Dans un mois, après une décennie de mandat à la tête de la CFDT, il passera la main. Et donc le pilotage de la bataille contre la réforme des retraites, alors que l’intersyndicale prépare une nouvelle mobilisation le 6 juin – peut-être la dernière. D’ici là, il lui reste quelques ultimes bras de fer avec le gouvernement, auquel le secrétaire général tentera d’arracher des conquêtes sociales pour « réparer » un pays bouillant de « colère et ressentiment » depuis la réforme. Un sprint final contre un Président qu’il juge toujours plus « méprisant », à l’inverse d’une Première ministre qu’il a rencontrée mardi et qu’il espère « sincère ».