SEULE LA LITTÉRATURE permet de connaître un pays. Pour comprendre l’Iran d’aujourd’hui, il faut lire ce qui s’y écrit, et surtout les livres des femmes » : le conseil donné par l’écrivaine iranienne Aliyeh Ataei ne sera pas difficile à suivre. Les éditeurs font ces jours-ci la part belle aux oeuvres traduites du persan ou évoquant l’Iran et, en creux, les racines du mouvement « Femme, vie, liberté » qui a commencé en septembre dernier avec la mort de la jeune Mahsa Amini, pour un voile mal porté. Une des sensations de cette production littéraire est justement le saisissant La Frontière des oubliés d’Aliyeh Ataei (Gallimard, 2023), préfacé par le romancier franco-afghan Atiq Rahimi.
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