«Merci, Vladimir Vladimirovitch! » Dans son appartement flambant neuf, Lydia, pétulante septuagénaire, ne cache pas sa joie. Il y a un an, en plein siège de Marioupol par l’armée russe, cette ancienne professeure avait décidé de se réfugier en Russie avec son mari, un ancien contremaître de l’usine métallurgique Azovstal. Après leur départ, leur immeuble, pris pour cible par un char, avait brûlé. Le couple a tout perdu, mais la Russie lui a offert un nouveau logement.
Apprêtée, coquette, la retraitée est fan de Vladimir Poutine, qu’elle décrit comme un « défenseur ». « Nous le croyons, il ne fait rien de mal! assure-t-elle. Regardez Kiev, rien n’a pas été détruit, alors qu’à Marioupol, vous avez vu ce que les Ukrainiens ont fait? » Convaincue par la télévision russe, elle croit que l’Ukraine a détruit sa ville et que