On peut s’en réjouir ou s’en inquiéter – le débat est ouvert –, mais une nouvelle étape dans la transparence de la vie publique a été franchie. Le 8 février, le Conseil d’État rendait une décision qui fera date, considérant que les « notes de frais […] d’élus locaux ou d’agents publics constituent des documents administratifs, communicables à toute personne qui en fait la demande ». Cette nouvelle jurisprudence, qui rapproche la France des pays scandinaves, est le fruit de la persévérance d’un journaliste néerlandais, Stefan de Vries, qui réclamait depuis cinq ans à la Ville de Paris l’accès aux frais de la maire Anne Hidalgo en 2017. Cette année-là, en septembre, la capitale était désignée ville organisatrice de Jeux olympiques et paralympiques de 2024, sujet d’enquête du Néerlandais.
Dans la foulée de la décision du Conseil d’État, le JDD a demandé et obtenu – à l’instar de Stefan de Vries – les notes de frais d’Anne Hidalgo pour 2017 Mais aussi celles des maires d’arrondissement. Ces documents nous D’autres, comme Anne Hidalgo, redoutent un