À la fin des années 90, les grands groupes automobiles font leurs courses en raflant à la Couronne britannique ses plus beaux joyaux. Ford rachète ainsi Aston Martin, Jaguar et Land Rover; BMW prend possession de Mini, MG, Rolls-Royce et Rover; tandis qu’en 1998 Volkswagen parvient à souffler Bentley à BMW! Une opération pilotée de main de maître par Ferdinand Piëch, qui ambitionne de redonner à la vieille marque de Crewe, restée trop longtemps à son goût dans l’ombre de Rolls-Royce, sa vraie personnalité et sa dimension sportive. Cela passe d’abord par une victoire au Mans en LMP1, puis par la commercialisation, en 2003, de ce somptueux coupé. Avec son épaulement marqué et son arrière fuyant de type , la Continental GT fait ouvertement référence à la mythique Continental R des années 50. Cette Bentley cumule les superlatifs, avec son énorme W12 6.0 bo de 560 ch qui la propulse à 313 km/h. Au chapitre des records, ce coupé suréquipé compte une transmission intégrale permanente, mais avoue en contrepartie un sous le soleil. En août 2007, à l’occasion d’un léger restylage, la GT va vers plus de sportivité avec la version Speed (+ 50 ch, soit 610 ch et 750 Nm), et la version Supersports, apparue en 2010, enfonce le clou. Dérivée du coupé, cette variante plus radicale et plus puissante (630 ch, 800 Nm), équipée de grosses roues de 20 pouces abritant des disques en carbone-céramique, opte carrément pour la suppression de la banquette arrière. Un régime payant, même si le poids de l’automobile demeure délirant: 2240 kg! Excepté cette dernière version, rare et recherchée, la Continental GT est redevenue abordable. En occasion, un beau coupé pas trop kilométré oscille entre 40000 et 60000 €, un cabriolet semblable réclamant 10000 € supplémentaires…
BENTLEY CONTINENTAL GT « MK1 »
Apr 12, 2023
6 minutes
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