À 79 ans, son mètre quatre-vingt-treize légèrement voûté, l’allure élégante du patricien de la côte Est semble ne guère changer depuis qu’on l’a connu arpentant la campagne du New Hampshire en 2004 avec l’ambition de remplacer George W. Bush à la Maison-Blanche. « J’aurais dû gagner cette élection », marmonnet-il avec un brin d’autodérision. Sous-entendu, on n’en serait pas là. Sénateur du Massachusetts pendant près de trente ans, chef de la diplomatie sous la présidence Obama, émissaire et négociateur climatique de l’administration Biden, ce démocrate infatigable était donné partant par une rumeur en octobre dernier. Mais John Kerry confirme au JDD qu’il reste en place, au moins jusqu’à la COP28, qu’il juge « cruciale ».
Quelle sera la participation des États-Unis au sommet qu’organisera la France en juin sur le « nouveau pacte financier mondial », qui vise à aider davantage les pays pauvres face à la transition énergétique et