En visite officielle à Pékin, le président a été accueilli en grande pompe. Mais pour Xi Jinping, la France reste un partenaire mineur
Comme ses prédécesseurs, Emmanuel Macron n’a finalement pas obtenu un meilleur accès au marché chinois pour nos entreprises
De notre envoyé spécial en Chine Loïc Grasset
Des hourras !, un bain de foule avec la communauté française de Pékin, en territoire archi-conquis puisqu’il y a obtenu 83 % des voix lors du second tour de l’élection présidentielle de 2022. Un accueil martial avec pompe et fracas par un régiment de golgoths et d’amazones d’élite (1,80 mètre au minimum), les bottes lustrées et le QBZ-95, le fusil automatique de l’Armée populaire de libération, baïonnette au canon, brandi bien haut dans le ciel gorge-de-pigeon de la place Tiananmen. Et, enfin, un accueil de rock star à Canton, par les étudiants extatiques dans les jardins de l’université Sun-Yat-sen avec selfies et « high five » en bras de chemise. Emmanuel Macron a pu oublier, trois jours durant, les lazzis et la grogne de la rue française lors de son troisième voyage officiel en Chine. Celui du grand rabibochage après trois ans et demi de pause forcée, pandémie oblige. Même si, de l’aveu