Valoriserl’Amazonie. Intégrer ses Indiens. Tel fut le crédo du pouvoir brésilien pendant la dictature militaire. Mais, en 1985, lorsque le Brésil revient à la démocratie, la pression des écologistes fait désormais bon ménage avec le besoin de financements étrangers, et le pays change de cap. Il s’agit alors de défendre les gardiens d’une forêt… qui n’en reste pas moins amputée chaque année de milliers de kilomètres carrés.
rappelle le géographe François-Michel Le Tourneau (PRODIG/CNRS). Or cette déforestation et ses possibles impacts pour la biodiversité et le climat alarment depuis la fin des années 1970 les écologistes du monde entier. En amont du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, le gouvernement de José Sarney réagit. Il lance en 1988 un programme de protection de la nature, dont un volet inclut le contrôle par satellite de la déforestation en Amazonie légale (PRODES). Surtout, dans le cadre de sa nouvelle