Racket en Amazonie
S'IL Y AVAIT DES PRISONS pour les criminels du climat, le Président brésilien Jair Bolsonaro aurait une cellule infestée d’araignées rien que pour lui. À présent que Trump est parti, Bolsonaro (alias “le Trump des tropiques” ou “Capitaine tron çonneuse”) est le plus dangereux négationniste climatique au monde. Au cours des deux premières années de son mandat, environ 2,5 millions d’hectares de l’Amazonie, l’un des écosystèmes les plus précieux de la planète, ont été détruits. Et comme Trump, Bolsonaro est fier de ses efforts pour bousiller la planète. D’après lui, si les gens se soucient tant du climat, ils n’ont qu’à manger moins et “faire caca un jour sur deux” pour sauver la planète. Lorsque le pape François a dénoncé la “mentalité aveugle et destructrice” derrière la déforestation, Bolsonaro a répondu en déclarant aux journalistes : “Le Brésil est la vierge sur laquelle tous les pervers étrangers veulent mettre la main.”
Si la crise climatique n’était pas une question aussi urgente, Bolsonaro ne serait un problème que pour les Brésiliens. Seulement, ce pays tient un rôle central dans la course à la neutralité carbone mondiale. Les forêts tropicales absorbent environ 10 % des : à chaque hectare rasé, l’objectif fixé par l’accord de Paris d’un réchauffement limité à 1,5 °C devient moins tenable. assène Jake Schmidt, directeur stratégique au Natural Resources Defense Council.
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