Alors que les clubs de striptease symbolisent le plus souvent des lieux de perversion où les hommes viennent s’oublier devant des femmes jetées en pâture, ouvre une nouvelle voie entre la comédie érotique et le récit d’initiation. Le troisième long métrage de Lucie Borleteau et . Présenté sous la forme d’un conte adressé aux spectateur·rices, par l’entremise d’un regard caméra relevé au rimmel, le film s’avère être le récit d’une transgression, de l’ordre du « t’es cap ou t’es pas cap? », avec toujours l’idée d’une sexualité joyeuse. Sans occulter les mauvais jours des « backrooms» de l’effeuillage, cette immersion a surtout l’ambition d’épouser le point de vue des danseuses. Cela donne la trame suivante. Aurore (Louise Chevillotte), à peine sortie des études, pousse la porte d’un petit club de striptease parisien, À Mon Seul Désir, pour monter sur scène, faire bâiller son vêtement et se confronter à ses propres fantasmes. En suivant son apprentissage, la chronique de Lucie Borleteau ouvre un vaste champ de réflexion sur l’érotisme, entre rêveries cabotines et audaces romantiques. Sans arrière-pensées moralisantes, elle interroge aussi les limites de l’expérience, lorsque la novice se laisse tenter par la prostitution. Après avoir filmé une femme dans un groupe d’hommes sur un vieux cargo dans (2014), la réalisatrice s’aventure au sein de ce qui a tout l’air d’un gynécée dès lors que les hommes sont essentiellement tapis dans l’ombre du public.
À mon seul désir Redistribution d’éros
Apr 06, 2023
2 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits