ui, je l’avoue, j’ai grandi dans l’un des quartiers chics de la capitale avec ses mauvais et ses bons côtés. Oublions les mauvais qui se résumaient à savoir lequel de nos petits camarades de classe de lycée avait les dernières Nike ou Reebok à la mode, car je ne portais pas de baskets, pour vous évoquer un souvenir impérissable que j’ai de 1994, permis tout frais en poche, au volant d’une Porsche 911. Si à la maison nous étions Peugeot, 405 pour être précis, mon père accordant peu d’intérêt à l’automobile, j’avais la chance d’avoir en bas de l’immeuble un fleuriste qui, en plus de vendre des fleurs, achetait, utilisait et revendait des voitures de prestige. Un beau jour de printemps, il déboula devant son échoppe fleurie de roses et de renoncules au volant d’une splendide me sort le commerçant que je côtoyais depuis des années. Je n’en croyais pas mes oreilles. Me voilà à 18 ans au volant de la sportive que j’adorais plus que toutes les autres, décapotée, avec la banane au visage mais aussi très stressé de tenir le cerceau d’une voiture de 250 ch.
Les fleurs du bien
Mar 31, 2023
5 minutes
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