ENFANTS DES SIXTIES Peugeot 404 – Renault 16
Lorsque la Peugeot 404 apparaît en 1960, elle poursuit la montée en gamme initiée par la 203. Au menu, une berline 9 CV d’allure moderne, avec des solutions techniques éprouvées, et de multiples dérivés (coupé, cabriolet, break, pick-up…). Son positionnement est judicieux : un cran en dessous de la Citroën DS, dont la complexité et les prix effraient une partie de la clientèle, mais un étage au-dessus de la Simca Aronde. Chez Renault, on n’a pas grand-chose à lui opposer. Sa grande Frégate est déjà aux oubliettes ; ses R8 et R10, de taille inférieure et pas encore prêtes. Mais en 1965, la Régie dégaine sa R16, et surprend. Car le hayon inauguré par la R4 choque à ce niveau de gamme. Il va de pair avec une ligne avant-gardiste qui colle bien à l’esprit de cette traction avant. Née en 7 CV, elle va rapidement gagner du muscle pour mieux contrer sa rivale désignée, la 404. Dès lors, deux camps vont s’affronter. D’un côté, les adeptes de la sochalienne, classique propulsion à la robustesse rassurante. De l’autre, la R16, une traction avant à l’allure de faux break, dont la modularité et la compacité vont séduire les familles sensibles aux innovations.
Pour faire taire une partie des critiques, la 404 va recevoir quelques modifications courant 1967 (boîte de vitesses, tableau de bord) afin de rester dans le coup. Elle va ainsi poursuivre sa carrière dans nos contrées jusqu’en 1975. La R16, elle, va poursuivre sa montée en puissance, l’apogée étant la TX, et rester au catalogue jusqu’en 1980.
Vieil aigri contre jeune branleur
Pour symboliser ce choc des cultures, Jérôme et Pierre-Louisà carburateur. Pierre-Louis, le (faux) jeune insolent de la bande, sera quant à lui aux commandes d’une R16 Super de la même année, dotée d’un 1 470 cmlui aussi alimenté par un carburateur. Le défenseur des traditions et celui de l’innovation parviendront-ils à tomber d’accord. Aucune chance…
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