LE CAHIER CRITIQUE • ESSAIS/DOCUMENTS
Le 29 décembre 2021, Andreï Kourkov « célèbre » l’arrivée d’Omicron. L’envahisseur s’appelle Covid-19. L’autre actualité est le recensement militaire des hommes et des femmes. Sept note l’écrivain ukrainien russophone. Il semble vouloir conjurer le sort en vantant les vins et les fromages de Bessarabie. Le 24 février suivant, il est réveillé par le fracas des missiles russes. Il reste planté une heure devant sa fenêtre, avant de partir avec les siens, toujours plus à l’ouest. Son qui s’arrête fin juillet, est le recueil d’une quarantaine de textes dédiés Il y mêle grande et petite Histoire, parce que, si Comme s’il y avait une urgence vitale, il embrasse tous les sujets: le vieux chant de Noël les séries télévisées, Pouchkine et Mandelstam, la réforme des menus dans les cantines scolaires, son grand-père cosaque et stalinien… Entre deux bombardements, il paye ses factures d’électricité.