lors que le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes vient de rendre son rapport 2023 sur l’état du sexisme en France, on découvre, finalement sans des enfants est assurée par les mères. De quoi alerter sur la solitude dans laquelle sont plongées ces femmes, mais aussi renouveler l’importance de l’alloparentalité. Du grec, « autre » et du latin pour « parent », le concept d’alloparentalité renvoie à un groupe de personnes qui, bien qu’elles n’aient pas de lien de filiation direct avec un enfant, s’occupent de lui apporter des soins, au sens large, à la manière d’un parent. Il s’agit là des proches, des nourrices, ou de tout autre soutien des parents. De la même façon que, selon le fameux proverbe africain – « Il faut tout un village pour élever un enfant » –, la clé pour des enfants épanouis résiderait dans le fait que leur éducation soit confiée à plusieurs personnes à la fois, offrant ainsi une liberté certaine et nécessaire aux parents. C’est l’anthropologue américaine Sarah Blaffer Hrdy qui, après avoir étudié les primates, s’est rendu compte de l’importance de l’alloparentalité d’un point de vue neurobiologie et cognitif. Sans tomber dans une démarche trop essentialisante, on peut tout de même transposer ce constat à l’expérience des mères, comme le fait l’expert en soin des femmes, le Dr Oscar Serrallach. Selon lui, la présence ou l’absence d’alloparents conditionnerait la prospérité des familles. Il affirme même que, plus les enfants sont jeunes, plus les mères ont besoin d’alloparents impliqués et motivés autour d’elles. Faut-il vraiment encore prouver la force du collectif, qui plus est dans l’éducation des enfants ?
ALLOPARENTALITÉ
Feb 23, 2023
1 minute
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