Pendant cinq ans, la patronne de la FNSEA a tenu tête aux pouvoirs publics, aux écolos et à certains intérêts privés. Tout le monde la craignait. Maintenant qu’elle part, on la regrette
Cette militante a le gène du leadership. Ado, elle était déléguée de classe et capitaine de l’équipe de handball
’était le temps des paysans aimés, admirés. Des élus ruraux qui faisaient et défaisaient les majorités à Paris. Le temps du lait à la ferme, des vacances aux champs. Le temps où la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) était reine. Christiane Lambert vient de ce temps-là. Elle est née dans le Cantal, en 1961, cette même année où le mot « agricultrice » entre dans le Larousse. Ses parents, militants à la jeunesse agricole catholique, élèvent des bovins. « On me disait : “Tu es trop intelligente”, mais j’ai su, dès 8 ans, ce que je voulais faire », confie-t-elle. À 19 ans, son BTS en poche, elle prend les rênes de sa première exploitation – une vingtaine de vaches. Un an plus tard, elle préside le centre cantonal des Jeunes agriculteurs. « J’ai