Un conflit ancien et nouveau
Drones, systèmes d’espionnage, réseaux sociaux… Le champ de bataille est ultra-connecté, même s’il prend aujourd’hui des allures de Verdun.
Ouverte, la mallette noire de quinze kilos, avec ses deux écrans, rappelle les gadgets fournis à James Bond par « Q ». Mais pour les Ukrainiens, il ne s’agit pas d’un accessoire de cinéma. Leur armée utilise sur le terrain des dizaines, peut-être même des centaines – l’information est secrète – de ces valises Skykit conçues par Palantir, la société américaine qui fournit des systèmes d’espionnage et de gestion militaire aux Etats-Unis et à d’autres nations occidentales. Au forum de Davos, le vice-Premier ministre ukrainien, Mykhailo Fedorov, a révélé que cette technologie permettait « de suivre en temps réel l’évolution de la guerre ». Le patron de Palantir, Alex Karp, a lui affirmé que sa société était même « responsable de la majeure partie du ciblage en Ukraine ».
Avec son drone, sa petite antenne pointée vers le ciel et ses programmes de dernière génération – dont Gotham,