L’Alpine A110 est-elle vraiment une voiture? A écouter ceux qui l’ont portée à la victoire, le doute est permis! Quand ils se remémorent leur chère berlinette, ils en viennent toujours, à un moment donné, à parler d’un « jouet ». Jean‑Claude Andruet, vainqueur de la première manche du championnat du monde des rallyes au Monte-Carlo 1973, retrouve même une âme d’enfant à son évocation: « C’était la voiture la plus joyeuse à piloter. En fait, cette auto tient du génie: elle était fabriquée avec des éléments de grande série, et finalement, c’était un véritable jouet qui était d’une efficacité incroyable. Souvent, dans les très longs rallyes que nous disputions à l’époque, je remerciais Jean Rédélé dans ma tête d’avoir imaginé une telle auto. Je prenais tant de plaisir à son volant que, malgré la fatigue, je n’avais pas envie que la course s’arrête… » Le champion d’Europe 1970 poursuit: « Grâce à son moteur en porte‑à‑faux arrière, elle avait une motricité qu’aucune 2 roues motrices ne pouvait offrir. Sur la neige, c’était un vrai régal. Elle était juste fantastique! » L’un des atouts de la berlinette repose effectivement sur son concept de « tout à l’arrière » (moteur et roues motrices) hérité de la Renault 4CV.
C’est d’ailleurs au volant de sa 4CV de fonction que Jean Rédélé – alors plus jeune concessionnaire Renault de France – a exploré rapidement le Collez à ce plancher une carrosserie en résine et en fibres de verre et vous obtenez une légèreté hors norme permettant toutes les audaces.