C'est sûr: au paradis des constructeurs automobiles (si, si, il y en a un!), Jean Rédélé doit jubiler en constatant que le groupe Renault lime les circuits de Formule 1 avec des monoplaces siglées du A fléché qui lui est si cher. Il ne doit même pas en croire ses yeux… Il faut dire que, de son vivant, le créateur de la marque dieppoise était plutôt habitué à voir ses rêves de Formule 1 étouffés par les pontes du puissant Losange. Les premières velléités de faire monter Alpine en Formule 1 remontent à 1963. Cette ambition est assez peu documentée mais, déjà, Renault refroidit les ardeurs de son entreprenant partenaire. Jean Rédélé concentre alors son énergie sur les rallyes et les 24 Heures du Mans, mais n’enterre pas toute idée liée à la Formule 1, comme le rappelle Mauro Bianchi (le grand-père du regretté Jules), recruté en tant que pilote lors de l’intersaison 1963-1964: « Jean Rédélé m’a engagé en me disant que son programme était de monter progressivement jusqu’à la Formule 1. Il était déterminé et j’ai été séduit par ce projet. À l’époque, Alpine était une marque quasiment inconnue au bataillon! »
Jean Rédélé passe alors une grande partie de son temps à Paris, où il gère la concession Renault Escoffier, laissant ses troupes d’Alpine en toute autonomie. « Il avait une confiance illimitée en ses techniciens, peut-être
