Après Agnès Buzyn et Olivier Véran, cet urgentiste doit faire face au délabrement du système de santé français
Par Mariana Grépinet
En face de son bureau, près de son stéthoscope, il a affiché la lettre au Père Noël d’Elsa, 7 ans. La fillette, atteinte de mucoviscidose, ne demande qu’une chose : un médicament qui stoppe l’évolution de la maladie, « pour pouvoir vivre plus de Noëls ». Il existe, mais il était jusque-là réservé aux adultes. Depuis, les enfants à partir de 6 ans y ont droit. « Voilà pourquoi je suis là », glisse-t-il. Juste à côté, il a posé une section de rail, souvenir d’un exercice de transport de malades organisé dans le cadre de la médecine de catastrophe, en TGV. Un signe du destin. Un an plus tard, en 2020, en tant que chef de pôle du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, il supervisera un transfert épique de patients atteints du Covid.
Pour un système de santé à bout de souffle, Emmanuel Macron a choisi un urgentiste. Chaque semaine s’ouvre un nouveau front : appels syndicaux à la grève illimitée de soignants dans