« La culture séoulienne, c’est un turnover permanent. »
Kim Jiyoun, designer
e Pays du matin calme serait-il aussi, comme par un effet de vases communicants, celui des soirs frénétiques ? Lundi, vingt-trois heures: comme votre serviteur, fraîchement débarqué de l’aéroport d’Incheon, vous aurez peut-être l’idée de loger à Hongdae, quartier ouest où quelques hôtels à la mode (Ryse, L7, 9 Brick Hotel…) ont émergé, et de vous mettre en quête, une fois vos valises posées, d’une table où dîner, sans trop d’espoir cependant, eu égard à l’heure tardive. Stupéfaction : des palanquées de restaurants noyés sous les décibels de hip-hop, les vapeurs de viande qui grille et les néons clignotants, s’alignent sur Wausan-ro 21-gil, l’une des artères principales du coin, où les dîneurs – moyenne d’âge 22 ans – se régalent de tripes au piment et autres mets de caractère, arrosés de soju ou de makgeolli (alcools de riz), tandis que dans les allées adjacentes, ça piétine et ça