Anne-Claire, infirmière
« J’AI TOUT PLAQUÉ POUR UNE MISSION HUMANITAIRE »
« Je voulais faire de l’humanitaire dès mes études d’infirmière. Une prof trouvait que c’était sympathique, mais que mon projet n’était pas sérieux. Heureusement, je ne l’ai pas écoutée. Un an après l’obtention de mon diplôme, après avoir beaucoup travaillé et mis des sous de côté, je suis partie au Cameroun chez les Soeurs de la Charité, dans un dispensaire au fond de la brousse placé en zone orange, dangereuse à cause de Boko Haram . Là-bas, il n’y avait que des infirmières, et la première ville était à neuf heures de route. J’ai appris en peu de temps le dialecte africain : le foulbé, du moins enceinte de son cinquième enfant… Cinq mois plus tard, je suis rentrée en France avec la ferme intention d’être utile. J’ai choisi de travailler auprès des personnes âgées et, à 30 ans, de reprendre mes études pour devenir directrice d’Ehpad. »