avid Hockney assurait : alors qu’il exposait sa thèse, très débattue, dite de Hockney-Falco. Son postulat, établi avec le physicien Charles M. Falco, représente un tournant dans notre compréhension de l’histoire de l’art. Il examine l’usage par les grands maîtres de la technique de la caméra en passant au microscope Le Caravage, Velasquez, Vinci, Vermeer et Rembrandt. Il décela chez eux une probable utilisation d’instruments optiques rudimentaires tels que la camera obscura ou des miroirs convexes ou concaves – des avancées technologiques qui ont fondamentalement altéré le cours de l’histoire en permettant aux artistes de “décalquer” leurs sujets. Des siècles plus tard, ces techniques sont omniprésentes. Elles ont fait leur entrée dans le processus créatif, guidant la pratique de Robert Rauschenberg, Roy Lichtenstein, Andy Warhol ou James Turrell. Ces outils ont donné naissance à l’évolution de l’art tel présente un panorama d’artistes dont l’approche fait appel à un mélange de technologie et de peinture plus ou moins traditionnelle : depuis l’obsession de Maja Djordjevic pour une esthétique pixélisée et buggée jusqu’à Austin Lee, qui traduit , et à la démarche de César Piette, qui s’attache compulsivement à faire disparaître toute trace de main humaine de ses peintures. La Renaissance mettait l’accent sur la représentation réaliste de l’environnement et la place de l’humain dans celui-ci; ces six artistes venus du monde entier imaginent de nouveaux moyens de briser la barrière qui nous sépare d’un univers binaire de zéros et de uns. Ils méditent ici sur la place de la technologie dans leur œuvre.
Blurring THE LINES
Dec 08, 2022
5 minutes
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