poser au pied du sapin, mais pas que. Car si ce est ce qu’il est convenu d’appeler un beau livre, enrichi de quelque cent-cinquante illustrations souvent d’Henri Pigaillem (Minerve, 2012). Par rapport à cette simple biographie, le nouvel ouvrage affiche davantage d’ambition – et bien plus de rigueur scientifique –, puisqu’il retrace une histoire qui court du XVIe au XVIIIe siècle, au cours de laquelle d’autres grandes familles (les Amati, Guarneri, Rugeri…) jouent également un rôle de premier plan. Emerge donc un portrait d’Antonio Stradivari très éloigné de l’image d’un génie solitaire, même s’il est bien la figure dominante d’un âge d’or qui vit s’épanouir dans la cité lombarde de nombreux ateliers. Biographique, sociale, technique, artistique : conservateur au Musée de la Musique de Paris, Jean-Philippe Echard ne néglige aucune dimension. Il s’attache aussi à la postérité exceptionnelle de Stradivari, dont les instruments ont été, dès le tournant du XIXe siècle, les compagnons de prédilection des plus grands virtuoses. Au-delà des sources historiographiques habituelles, le livre s’appuie surtout sur l’exceptionnelle collection conservée par le Musée de la musique. Une quinzaine de pièces remarquables (violons, mais aussi violoncelles, guitare, cistre, viole d’amour…), ainsi que de multiples outils de luthiers, font donc l’objet de présentations détaillées, qui sont autant « d’enquêtes pluridisciplinaires, d’analyses scientifiques et symboliques orientées vers un même but : dévoiler les mystères de la résonance. »
Un mythe dévoilé
Dec 22, 2022
1 minute
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