a course au large, c'est bien plus qu'un sport, c'est là où je trouve des réponses à mes questions d'homme. Faire du bateau, c'est se mesurer à une nature qui est plus grande que soi. Je n'aime rien plus que me sentir vulnérable à bord de ces grands bateaux compliqués, puissants, sur un océan qui ne veut pas de nous! le bateau de Jean, et après on va construire des , des bateaux identiques pour les mutualiser, associer plusieurs skippers, partager les entraînements, la recherche de sponsors, travailler en collectif. Je viens d'apprendre l'arrivée de Charles Caudrelier. Comment vais-je continuer à vivre cette course alors que c'est plié pour moi Depuis le début, je sais que les Ultimes allaient arriver avant nous. Ma place, c'est la plus belle, car c'est la mienne. Je l'ai compris lors du Vendée Globe. J'ai d'excellents concurrents à ma gauche, à ma droite et derrière moi…, C'est un très bon groupe, et on se bagarre entre nous pour être le premier, comme dans une cour d'école, mais avec des bateaux qui coûtent très cher. J'ai un lien très privilégié avec la Lune, quand elle se lève et se couche, c'est très fort pour moi et il n'y a rien de plus beau que de naviguer sous la leine lune, c'est extraordinaire! La solitude, c'est un cadeau. Cette Route du Rhum est trop courte, même si je rêve de retrouver ma femme et ma fille. Pour vivre avec les autres, il faut savoir les fuir. Là, je recharge mes batteries pour vivre avec les autres.
L'ÉDITO
Dec 01, 2022
2 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits