e Paris, il n’est de phare plus fort ni de vue plus légendaire. Sept millions de personnes, dont 75 % d’étrangers, y grimpent les bonnes années. Si le jackpot est potentiellement énorme, il n’en reste pas moins synonyme de challenges campagne de « ripolinage » – un chantier de trois ans pour 60 tonnes de peinture –, la Sete (Société d’exploitation de la tour Eiffel), déléguée par la Ville, qui en est propriétaire, attribuait au premier étage de la tour le projet soutenu par le chef Thierry Marx, les architectes Encore heureux, le designer Ramy Fischler et la Sodexo, titan franco-mondial de la restauration. Une pandémie plus tard, si complexe que soit cette vitrine des savoir-faire français, le narratif commun s’appuie sur des marqueurs forts, en adéquation avec les enjeux environnementaux et sociétaux : écoconception, durabilité et responsabilité. De façon inattendue, la terre crue, le chêne et le liège s’y imposent pour matérialiser l’atrium, l’élément central du restaurant qui se déploie sur deux niveaux – lounge au premier palier et salle à l’étage – rythmant chaque moment de la journée. précise l’architecte Nicola Delon, cofondateur de l’agence. Tout autour de l’oculus qui chapeaute la trémie, le nouvel aménagement, plus ouvert qu’avant, sa circulation, son acoustique, sa lumière zénithale et jusqu’à la peau de cuir des sièges, amovible et rivetée, dessinée par RF Studio, chaque élément tire le projet vers le haut, vers un ressenti de la tour elle-même. Cette vision commune, le cuisinier s’engage à la traduire dans l’assiette, sourcée au plus près du local et de la saison par des producteurs et des maraîchers qu’il réunit sous le label « Guilde des artisans de la tour Eiffel ». Même si les prix varient en fonction de la vue choisie, Thierry Marx tempère :
Table (ou)verte chez la Dame de fer
Dec 02, 2022
1 minute
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