A Kherson, les habitants, enthousiastes et soulagés, ont accueilli l’armée ukrainienne de la même façon qu’ils avaient reçu l’armée russe: avec des drapeaux bleus et jaunes sur le dos. Adossée à la rive occidentale du Dniepr, cette ville du sud ukrainien de 270 000 habitants avait été le seul centre régional conquis par les Russes, dès le 1er mars. Sa libération, le 11 novembre, après l’annonce du retrait de ses troupes par l’état-major russe, constitue une immense défaite pour Vladimir Poutine et l’épilogue de huit mois d’occupation. A travers les récits de plusieurs habitants, interrogés par L’Express, se dessine une période de terreur, mais aussi de résistance et de solidarité.
Réveillé par les explosions le 24 février, le journaliste Konstantin Ryzhenko – spécialisé dans