s’amuse Bruce Springsteen en expliquant les raisons qui l’ont poussé à réaliser un disque de reprises soul plutôt qu’un album de nouvelles chansons originales. Plus qu’un album de covers, Springsteen signe ici un hommage. L’hommage à tout ce qui l’a fait vibrer, et surtout à cette soul qui constitue, depuis ses débuts, l’une des caractéristiques de ses compositions comme de ses concerts. Dès son second opus, en 1973, on décelait facilement des inflexions soul dans des titres comme l’évident “The E Street Shuffle” et son groove irrésistible, un segment entier de “Rosalita (Come Out Tonight)” ou encore “Kitty’s Back”. Dès ses premières grandes tournées, dans les années 1970, Springsteen, porté par un groupe habité par tous les démons du rhythm’n’blues originel, avait pris l’habitude de jouer en rappel quelques hits soul, notamment l’imparable “Raise Your Hand”, d’Eddie Floyd, l’inévitable “Twist and Shout” et le très énergique “Shout”, des Isley Brothers, mais aussi le classique “Quarter to Three”, de Gary U.S. Bonds, avec lequel Steve Van Zandt et lui travailleront plus tard, coproduisant un album avec, en backing band, le E Street Band au grand complet. Sur scène, et ses inconditionnels ne peuvent l’ignorer, le Boss a toujours interprété de nombreux titres issus des catalogues Stax, Atlantic ou Motown; le mémorable “War”, d’Edwin Starr, servant même de single au monumental coffret live . Mieux, lors des concerts célébrant le 25 anniversaire du Rock & Roll Hall of Fame sur la scène du Madison Square Garden, à New York, en 2009, c’est avec
SOUL BROTHER
Nov 23, 2022
9 minutes
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