ix octobre 1973, 13h58, secteur nord du Golan : cinq MiG-17 syriens percent le ciel nuageux et fondent sur une poignée de chars israéliens à l’arrêt. Deux minutes plus tard, une centaine d’autres brigade du colonel Yitzhak Ben Shoam et de Zvika Gringold, chargés du secteur sud. À Jérusalem, c’est la panique. Les lignes de départ syriennes sont, au mieux, à 25 km du Jourdain, porte d’entrée de la Galilée israélienne, à moins de 100 km de la Méditerranée. Ce manque de profondeur, dont ne souffrent pas les défenseurs du Sinaï attaqués par les Égyptiens, explique l’acharnement mystique des tankistes israéliens sur le Golan : ils ne peuvent laisser perdre une position qui domine tout le nord du pays. Grâce aux 24 heures gagnées par Zvika (et d’autres, comme le 77 bataillon de chars d’Avigdor Kahalani dans le secteur nord), les réserves ont pu être mobilisées et les assaillants contenus. Le 11 octobre, c’est au tour des chars israéliens de pénétrer en Syrie, où ils s’emparent de 800 km. Le prix payé pour garder le Golan a été excessivement lourd : 772 tués et 2453 blessés (dont 90 % des cadres de la 188 brigade), 250 chars perdus (dont 100 définitivement). Chaque Centurion engagé a été touché en moyenne une fois et demie, ce qui en dit long sur l’intensité des combats (et la qualité du char). Mais les pertes infligées aux Syriens sont pires encore : entre 10000 et 12000 tués ou blessés, 1200 chars hors de combat.
Golan : la bataille qu’Israël ne peut pas perdre
Nov 16, 2022
1 minute
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