« Ce sont les détenus ou vos enfants », cingle Evgueni Prigojine, quand un journaliste lui demande à la mi-septembre pourquoi le groupe de mercenaires Wagner recrute des combattants dans les colonies pénitentiaires russes. La réponse est typique de l’individu : agressive, presque menaçante, assumant sans états d’âme une initiative pourtant parfaitement illégale. Plus surprenant, il ne prend même plus la peine de nier, comme par le passé, ses liens avec la société militaire privée. Quelques jours plus tard, il va encore plus loin en reconnaissant ouvertement avoir fondé Wagner en mai 2014, lors de l’intervention russe dans le Donbass. En quelques semaines, Evgueni Prigojine est sorti de l’ombre pour endosser pleinement son statut de pièce maîtresse et d’étoile montante du système Poutine.
Cet homme au crâne