La loi de la nature

oup de gueule: s'il est heureux de voir Sandrine Collette sur la liste du Femina et du Renaudot cette année pour et ainsi reconnue par un milieu souvent frileux, est d'une puissance fracassante et d'une écriture impressionnante, style dense et incarné, qui fait la nique à mille plumitifs actuellement en rayons. Darwyne est le fils de Yolanda et d'un père parti depuis longtemps. Il a 10 ans, vit à Bois Sec, quartier miséreux à l'orée de la forêt amazonienne, en Guyane, là où il trouve refuge lorsqu'il s'absente du « » des humains. Il aime sa mère, dont il accueille les nouveaux amants qui disparaissent les uns après les autres, ses pieds sont mal foutus, il boite, il est moqué, exclu, reclus, traité de moins que rien par les élèves de l'école, par sa mère aussi qui ne sait quoi faire de lui, alors qu'une assistante sociale s'inquiète de son avenir. Ce roman est son histoire. Une fiction, sans doute, mais aussi une façon pour Colin Niel de donner une existence et une place à des enfants ignorés. Son prénom n'est évidemment pas innocent: Darwyne trouve dans la nature, entre les grands arbres et les animaux, des lieux qui l'acceptent et le reconnaissent. Il serait temps que Colin Niel, auteur notamment de , accède au succès et à la notoriété qu'il mérite.