ls sont tous deux assis sur un banc, regardant une fusée en carton s’envoler. Le petit-fils ne sait pas que la mort rôde, et raconte à son grand-père la difficulté d’être élève dans un collège Wasp où les Trump s’invitent régulièrement. Chétif, roux, juif, incapable de mettre sa cravate correctement et considéré comme “lent” en cours, il n’est pas à sa place. Pourtant, c’est ce que sa famille voulait pour lui, son aïeul le premier. Lequel lui assène, chapeau mou vissé sur le crâne – celui que portait le propre grandpère de James Gray – le regard fatigué mais la voix ferme: Ce fabuleux grand-père, c’est Anthony Hopkins, dont la performance vaut à elle seule le déplacement. Quant au décor, le Queens des années 1980, il est au cœur de ce nouveau film de James Gray, parti à la, écrit le réalisateur dans les notes d’, Ainsi, on n’a pas seulement affaire aux version James Gray, ici, mais à un film qui raconte également l’impossibilité du rêve américain, y compris pour une famille blanche new-yorkaise, mais issue de l’immigration, juive et démocrate. Si Paul, joué par l’épatant Banks Repeta, est insupportable lors des repas de famille, où l’on crie autant que l’on mange, il se radoucit avec son ami Johnny, un jeune garçon noir, quant à lui incarné par le formidable Jaylin Webb. Il vit seul avec sa grand-mère malade, ignoré par les institutions scolaires et sociales. Leur amitié va être violemment confrontée au racisme systémique, et faire grandir Paul en dépit de l’autorité paternelle et de la protection maternelle – paradigmes qu’il n’a cessé d’interroger depuis ses débuts. On retrouve également les figures grand-paternelles de et le cadre d’un New York qu’il continue d’explorer à travers quartiers et époques.
Cinéma GRAY’S ANATOMY…
Oct 25, 2022
5 minutes
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