DES DÉCENNIES à entendre au Sénat américain que le changement climatique est un canular. Des décennies à débattre de la taxe carbone et de la compensation carbone. Des décennies de rassemblements à Washington dans l’espoir que le prochain ouragan, la prochaine sécheresse ou la prochaine vague de chaleur fasse prendre conscience aux Américains des risques qu’il y a à vivre sur une planète surchauffée. Des décennies de récifs coralliens qui s’effondrent, d’espèces qui disparaissent, de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qui ne cesse d’augmenter. Des décennies de perte, de rage, d’espoir fragile.
Mais avec l’accord sur le climat (officiellement connu sous le nom d’Inflation Il Reduction Act) que le président Joe Biden a signé il y a quelques semaines, tout a changé. Au cours de la prochaine décennie, la majeure partie de cette enveloppe de 369 milliards de dollars sera investie dans les énergies propres, pour transformer le paysage énergétique américain. L’argent ira à des actions pas très glamour, comme l’accélération du remplacement des chaudières à gaz par des pompes à chaleur et l’isolation des maisons dans les quartiers défavorisés. financera aussi des investissements coûteux,