olin King est un homme occupé. L’architecte d’intérieur revient à peine de trois semaines de déplacements professionnels, durant lesquelles il a navigué entre la Californie, Gand en Belgique et le Mexique. Le mois précédent, il n’a passé que quatre jours dans son appartement rénové de Tribeca. Cette fois-ci, il compte bien en profiter au maximum. Dans le loft baigné de lumière, il explique : La table en frêne sur mesure sert de poste de contrôle à partir explique ce natif du fin fond de l’Ohio, qui s’est d’abord passionné pour la danse. S’il a renoncé à la scène, il attribue sa compréhension intuitive des lignes, des formes et de l’espace à son goût pour le ballet. Après quelques petits jobs, notamment à Londres – où il devient coach personnel de Gwyneth Paltrow, Stella McCartney ou Victoria Beckham –, il décroche son premier emploi de styliste, poussé par l’artiste Jack Ceglic. Depuis, il enchaîne sans répit les commandes prestigieuses. Colin King s’est entouré de souvenirs de ses projets, de son parcours. Sur les étagères flottantes de la cuisine ouverte, par exemple, on trouve de la vaisselle Roman and Williams Guild, dont il a contribué à façonner l’identité visuelle. Dans le vaste salon, partout, des objets glanés chez ses adresses new-yorkaises préférées : la galerie Dobrinka Salzman, MDFG, Demisch Danant ou Dienst + Dotter Antikviteter. Des pierres, omniprésentes, tracent les contours d’un leitmotiv tectonique, comme autant de sculptures disposées sur les étagères et les rebords de fenêtre ou encore en guise de pieds de la table basse qu’il a lui-même créée. Enfant, il les collectionnait et les brisait à la recherche de géodes. confesse le designer.
