rt Spiegelman définit le roman graphique comme Défiant la règle du « 48 CC » (48 pages cartonnées couleur) à laquelle obéit sa cousine la BD franco-belge, le roman graphique se veut en effet plus long et plus souple, à l’image de sa couverture se rapprochant de celle d’un roman. Exit les planches, les cases et les phylactères, place à la non-conformité et à une plus grande liberté créatrice. À un certain snobisme aussi, puisque le roman graphique se veut plus littéraire et capitalise sur le nom d’un s’exporte vers l’Europe, où il contribue à renouveler l’image de la bande dessinée. Grâce à lui, le genre n’est plus perçu comme un simple divertissement adressé aux petits et grands enfants, mais comme un genre littéraire capable de réflexion, de profondeur. Quand l’une se déploie en séries d’albums suivant les aventures d’irréductibles Gaulois, d’un reporter à houppette ou d’une hôtesse de l’air, l’autre constitue un livre à part entière, déroulant une histoire unique, même lors-qu’il comprend plusieurs tomes, à l’image du(L’Association) de Marjane Satrapi. Seul demeure le dialogue entre dessin et texte, qui rattache néanmoins et de manière indéfectible le roman graphique à la bande dessinée, dont il reste, selon les théoriciens du genre, une sous-catégorie.
ENQUÊTES ILLUSTRÉES
Oct 23, 2022
3 minutes
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