Pour la sortie en octobre du nouveau film de Mia Hansen Løve, Un beau matin, grand récit sombre et magnétique des défaites de la vie et des promesses de l’avenir, j’ai retrouvé Léa Seydoux cinq ans après notre première rencontre pour Marie Claire, dans un été brasier et parisien. Nous avons évoqué le cinéma, la joie, la mélancolie, la nature et le sens de l’existence. Sans jamais baisser les yeux ni cesser de sourire, nous avons discuté dans un lieu semblable aux brasseries fétiches de Claude Sautet, nos voix se mêlant au bruit du percolateur et à la rumeur de la ville, arrièrescène soudain frappée d’invisibilité. Les mots, les gestes de Léa sont devenus l’espace, tout comme les vêtements qu’elle portait, un jean et un T-shirt blanc, le soda qu’elle buvait. Nous quittant, je suis restée après elle, m’imaginant prendre une photographie polaroïd de son absence et y voir apparaître ce que l’on nomme l’aura. Je sais à présent pourquoi jouer n’est pas jouer.
(*) Avec aussi Pascal Greggory, Nicole Garcia, Melvil Poupaud… Déjà en salle.
“C’est passionnant d’avoir un enfant, cela m’instruit. (…) J’adore être mère, je crois que c’est la chose que je préfère au monde.”
Vous tournez de nuit. Comment revient-on au jour?
Il n’y a pas besoin de réintégrer la journée parce qu’il n’y a pas de journée. Je n’ai pas beaucoup dormi, j’ai terminé à 10 heures du matin, ça va être un peu difficile. Ils viennent me chercher à 18