Pas vraiment le fruit du hasard : « L’Utopia est le résultat de plus de 400 propositions de styles, d’une dizaine de maquettes, d’un passage en soufflerie, de deux modèles argile à l’échelle 1, d’un nombre incalculable de recherches et d’expérimentations sur huit prototypes pendant plus de six ans. » Le style d’argument que vous écoutez parfois d’une oreille distraite.
Mais quand c’est Horacio Pagani qui le dit, vous buvez ses paroles. Ce gars n’est pas seulement un génie, c’est aussi un aimant. Le genre que vous suivriez les yeux fermés sans vous poser la moindre question. Il est passionné, perfectionniste et tellement habité qu’il vous embarque dans son monde comme un Jules Verne ou un Léonard de Vinci, son idole absolue et source d’inspiration continue.
Cette sincérité est même désarmante. Quant à l’Utopia, elle va prendre progressivement le relais de la Huayra, qui reste en production pendant douze à dix‑huit mois en parallèle. Tout cela au compte‑gouttes, au rythme de cinq voitures par mois, à pleine cadence. Francesco