«Un choc brutal », voilà ce que vit la start-up Zenly, confie un ancien membre de l’équipe. Cette pépite française des réseaux sociaux avait pourtant engrangé un beau succès avec sa carte permettant de géolocaliser ses amis. Rachetée en 2017 pour 250 millions de dollars par le poids lourd Snapchat, elle avait conquis 35 millions d’utilisateurs dans le monde. « Cet été, les salariés avaient même reçu une hausse de salaire et des stock-options pour récompenser leurs bons résultats », précise notre interlocuteur. Las!, le 31 août, le couperet est tombé : l’américain Snap (qui a perdu plus de 60% de sa valeur en Bourse en six mois) a annoncé le licenciement de 20% de ses équipes et la fermeture complète de Zenly.
L’affaire est loin d’être un cas isolé. Toute l’industrie technologique subit ces derniers mois une douloureuse vague de froid. Les capitalisations boursières de stars du secteur ont dégringolé de façon vertigineuse depuis le début de l’année : - 51 % pour Meta (ex-Facebook), - 49 % pour PayPal, - 60 % pour Netflix, - 31 % pour Tencent… « Les 20 grands groupes tech que l’on suit de près ont tous chuté », résume Jean-Christophe Liaubet, associé chez EY Fabernovel. Les unes après les autres, les entreprises annoncent des gels d’embauche, voire des