VEUVE CLICQUOT FAIT SA RÉVOLUTION SOLAIRE
l y a deux siècles et demi, la maison naissait et exportait ses toutes premières bouteilles vers la république de Venise. C’était le début d’une expansion mondiale qu’allait ensuite développer la jeune veuve Clicquot, Barbe Nicole, née Ponsardin, première femme à diriger une maison de champagne. Elle invente le premier millésime en 1810, la première table de remuage en 1816, le tout premier rosé d’assemblage connu en 1818 et redessine la forme de la bouteille. Pour célébrer cette épopée, la marque – deuxième maison champenoise en volumes – a lancé une série d’événements solaires comme le rayonnement qu’elle poursuit à l’internationalRich, ils ont déboursé quelques milliers d’euros pour ce grand frisson œnologique, gastronomique et ferroviaire, en famille ou en amoureux. Tout commence par une spéléo chic dans le dédale des crayères. La joyeuse procession palabre, le verre à la main, un brouhaha inhabituel dissipe le silence des profondeurs, les bouchons sautent, une harpiste égrène des notes cristallines, encore quelques pas et le rideau s’ouvre sur une table longue comme plusieurs wagons du fameux train. Un halo bleu nuit et scintillant pare l’essor, grimé en voûte céleste. Le déjeuner magistral imaginé par Philippe Mille, le génial chef doublement étoilé du restaurant du domaine Les Crayères à Reims, est mis en scène par le designer Charles Kaysin en une succession de tableaux fantasmagoriques. Le champagne Veuve Clicquot Vintage 2012 en magnum accompagne le , une bulle de fraîcheur ; le millésime 2002 (également en magnum) sert la, dont la chair fondante est énergisée par les notes citronnées ; la cuvée Cave Privée 1995, en jéroboam, illumine ledans une alchimie d’iode et de truffe, de sous-bois et de citron confit ; enfin, la fraîcheur de la est exhaussée par un autre jéroboam de Cave Privée 1989. Au cours du repas, le ciel de craie est passé du bleu profond au jaune auroral, le jaune Clicquot bien sûr. Entre chaque plat, un nouvel a eu lieu. Le plus réussi ? Une recomposition pointilliste à l’encre invisible d’un tracé qui révélera in fine la silhouette du train mythique. Spécialement affrété, le Venise-Simplon-Orient Express attend justement en gare de Reims. À bord, c’est une autre époque, voitures tapissées de panneaux de bois précieux laqués aux marqueteries uniques, moquettes épaisses, cuivres rutilants, éclairages tamisés, salles de restaurant parées de cristal Lalique, piano-bar aux sofas moelleux. Le champagne accueille les voyageurs dans leurs cabines des années 1920 impeccablement restaurées. C’est déjà l’heure du dîner, en robe du soir et black tie. Jean Imbert, ambassadeur de Veuve Clicquot et nouveau chef des cuisines de ce train mythique – –, mais aussi du Plaza avec une étoile et de Monsieur Dior à Paris, a revisité quelques classiques. La cuvée La Grande Dame 2008 (en magnum) accompagne ainsi . Lui succède dans le même millésime la version rosé de la cuvée sur le. Puis une édition spéciale Venise-Simplon du grande-dame 1990, en magnum, sur la . Les serveurs jonglent entre les plats, les danseuses Années folles et les musiciens. Dans les trois mini cuisines professionnelles de dix mètres carrés chacune, quatre pros des pianos s’affairent, avec un art consommé de la précision du geste – autant danser sur un timbre-poste – et des saveurs. La soirée s’achève au bar, sous le signe de l’étiquette jaune. Quelques heures de sommeil bercé par le roulis en attendant de voir l’astre du jour se lever au-dessus des sommets autrichiens, et une surprise au déjeuner. Certes, il ne s’agit pas de faire du train de luxe un musée, mais la nous étonne. Jean Imbert explique s’être inspiré d’une publicité américaine pour le brut Veuve Clicquot 1959 où la bouteille voisine avec un hamburger. Le chef la joue donc chic et cool avec ce rencontre la cuvée La Grande Dame 2008, en version rosé et en jéroboam. Le épouse le grande-dame 2008 (jéroboam) et ce même champagne dans le millésime 1990 (magnum) sublime ainsi que la . Du grand art. Les vins, quelques 500 flacons en tout, ont dicté tous les mets des déjeuners et dîners de ces deux jours exceptionnels, pas le contraire. L’occasion de démontrer, explique Jean-Marc Gallot, que . Le millésime 2015 est déjà sur les rails pour une sortie à la fin de l’année.
