NAPLES: GAETANO MANFREDI REÇOIT THE GOOD LIFE
Des fenêtres de son bureau, Gaetano Manfredi regarde la piazza del Municipio, la place de l’hôtel de ville. Il me fait remarquer que, désormais, la vue n’est plus obstruée, que le regard porte jusqu’au port. En effet, en chantier depuis une vingtaine d’années, la place était le cauchemar des automobilistes et les Napolitains ne savaient plus à quoi elle ressemblait. Elle vient enfin d’être libérée des palissades et rendue aux piétons. Pour cet ingénieur spécialiste de la construction, c’est bon signe, signe qu’il va pouvoir mener à bien les nombreux chantiers qu’il entend entreprendre.
The Good Life: Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat à l’élection municipale d’octobre dernier ?
Gaetano Manfredi: Je pensais être en mesure d’apporter quelque chose à la ville. J’avais envie de réaliser ce que j’avais évoqué lors de notre entretien d’il y a trois ans, quand j’étais président d’université, à savoir conjuguer la grande créativité de la ville avec plus d’organisation. Les possibilités d’investissement que le plan de reprise européen permet donnaient une bonne occasion de réorganiser les services publics. J’avais déjà essayé de faire cela quand j’étais ministre des Universités et de la Recherche, mais il s’agissait plus d’un rôle de programmation à l’échelle nationale. Si le ministre agit à un niveau plus élevé, plus global, le maire, lui, agit au quotidien, et les choses peuvent se faire de manière plus concrète, plus immédiate. Mais je crois surtout que j’avais envie de faire quelque chose pour Naples, de contribuer à l’amélioration de cette ville.
Comment gère-t-on une ville comme Naples,
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