a puissance n’est pas une question de longueur, et on aime qu’un roman d’apparence brève nous emporte loin. C’est le signe qu’il vient, justement, de loin. Tels sont les romans de Julie Otsuka: 180 pages pour (2004), 144 pour (2012), et 176 pour cette , qui paraît aux éditions Gallimard quelques mois après sa publication américaine. Trois joyaux métaphysiques, marqués par une prose minimaliste, lancinante, incantatoire et majestueuse et par une densité remarquable. Le deuxième – couronné aux États-Unis par le PEN/Faulkner Award for Fiction avant de se voir décerner le prix Femina étranger en France – siècle, à la recherche d’un nouveau départ qui allait se transformer en cauchemar. Le premier racontait les camps où furent parqués les citoyens américains d’origine nippone et les immigrés japonais, juste après l’attaque de Pearl Harbor. Les parents de Julie Otsuka avaient subi ces internements, et il en est aussi question dans cette , qui traite avant tout de mémoire, de vieillesse, et… de natation.
JULIE OTSUKA La mémoire du chlore
Aug 29, 2022
3 minutes
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