nze saisons durant, le jovial Antoine de Maximy s’est invité chez l’habitant en toute simplicité avec pour seul mot d’ordre , sorte de formule magique qui semblait lui ouvrir toutes les portes. L’injonction lancée par Wataru, le tient, elle, davantage de l’avertissement voire de la funeste promesse. Dans ce shônen en quatre tomes, le lecteur suit la quête d’un jeune garçon bien décidé à venger sa sœur sauvagement assassinée par trois adolescents huit ans plus tôt. Frustré d’avoir vu ces derniers protégés par le code pénal, qui garantit l’anonymat des mineurs impliqués dans des crimes, Wataru parvient toutefois à retrouver l’un d’eux, mais tombe dans un piège qui le plonge temporairement dans le coma. À son réveil, le garçon découvre qu’il est doté du pouvoir de pénétrer leurs rêves et de leur infliger des coups dont ils garderont les séquelles à leur réveil. Désormais, la vengeance de Wataru se jouera dans les songes. Un postulat qui n’est pas sans rappeler , qui voyait le croquemitaine Freddy Krueger s’immicer dans les cauchemars de ses jeunes proies pour les tuer. À la différence près que si Freddy Krueger était un vrai méchant, Wataru, lui, est plus nuancé, car uniquement motivé par l’amour qu’il portait à sa sœur et un besoin vital de pardonner pour faire son deuil. Et c’est justement là que se révèle passionnant, dans cette ambiguïté, ce moment de bascule qui fait passer le jeune protagoniste, auquel on ne peut que s’identifier, de la tristesse à la haine en passant par un grand nombre de sentiments contradictoires.
À dormir debout
Aug 29, 2022
1 minute
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