À la fois critique, traducteur et poète, André du Bouchet est né il y a cent ans. Disparu en 2001 dans la Drôme, où il a été composé par du Bouchet à partir d’un ensemble de textes dont les plus anciens datent de 1954. Abondamment retravaillés, ceux-ci avaient précédemment paru séparément dans des catalogues d’exposition, comme celui de Tal Coat au Grand Palais en 1976, ou dans de prestigieuses revues comme des éditions Maeght, les , , etc. Sous la forme reprise aujourd’hui par Gallimard, ce volume devenu introuvable avait été publié chez Hachette en 1979 et Fata Morgana en 1984. Réunion d’articles et de pensées hétérogènes, pourrait nous apparaître comme un fourre-tout disparate, voire rebutant. Il en va tout autrement. Issue d’un sévère travail typographique, chaque page complète et éclaire un édifice à la fois visuel et métaphysique, architecture vivante d’une pensée en évolution. On retrouvera ici des noms familiers aux lecteurs du poète, Hercules Segers, Hölderlin, Bram van Velde, tous objets d’une interrogation incessante de la part d’André du Bouchet et en quelque sorte miroirs de ses propres créations : écrit-il dans « Traduit de Pasternak », paradoxe d’un poète qui n’en finit pas de méditer.
Post-mallarméen
Apr 25, 2024
1 minute
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