A quoi bon des poètes dans la détresse ukrainienne?
quoi bon un critique d’art sur un théâtre de guerre? Même si elle a tout d’une question rhétorique, le journaliste américain Jason Farago a choisi de la poser dès le titre de son reportage paru dans un récent numéro du . Délaissant les galeries d’art de Manhattan dont les expositions faisaient son ordinaire, il a passé plusieurs semaines en juillet en Ukraine à interviewer des artistes, des écrivains et des conservateurs dans les de Hölderlin dans lesquelles a surgi il y a deux siècles une parole qui a fait fortune: « A quoi bon des poètes en temps de détresse? » (). La formule a été maintes fois adaptée, galvaudée, mise à toutes les sauces sous tous les cieux à toutes les époques mais toujours elle ramenait à la guerre. En rentrant aux Etats-Unis, le critique a tiré une leçon de son équipée. Elle tenait en une phrase: c’est justement parce que les intellectuels occidentaux ont trop tendance à la tenir pour acquise qu’il est urgent de défendre la liberté de création.
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