Rolling Stone France

Le rêve éveillé des Analogues

EOFF EMERICK, mythique ingénieur du son des Beatles, affirmait en sortant d’un concert des Analogues qu’il n’aurait jamais cru réentendre ça une seule fois dans sa vie. Le fameux tribute band néerlandais entame en septembre son nouveau tour de France par la salle Pleyel. Leur approche est celle de musiciens classiques hyperrespectueux de l’œuvre, qui délaissent perruques et costumes pour se concentrer sur l’exécution des six albums studio jamais joués en live par les “Fab Four” (qui abandonnèrent la scène après un  confirme Bart Van Poppel, bassiste et directeur musical, pendant la balance du concert “Abbey Road”, au théâtre royal Carré d’Amsterdam. Pour restituer à la note près le son des Beatles, l’astuce imparable de ces virtuoses bataves consiste à utiliser exactement les mêmes instruments (guitare Rickenbacker, basse Höfner, amplis Vox, micros à cellules…), quitte à donner à leur show un petit côté musée ambulant. révèle Bart. Mais le matos ne fait pas tout, il faut aussi relever chaque partie avec précision. Bart le fait lui-même, à l’oreille. Pourtant ce n’est pas qu’une question de notes, c’est aussi une affaire de ressenti. C’est ça que les gens entendent, donc il faut jouer ça.’ Au fond, les Analogues sont un peu comme des faussaires en peinture: quand on observe le résultat final, on ignore combien de couches il a fallu pour y arriver. Et pour que la ressemblance soit parfaite, il faut refaire tout le processus créatif. Ironiquement, parfois, il faut aussi reproduire les fausses notes — les Beatles en ont fait un paquet. Felix, le guitariste chanteur, confirme: She Came In Through the Bathroom Window’, Et pour les bruits bizarres, les sons à l’envers? lâche Bart.

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