Auroville, la cité idéale confisquée par la droite hindoue
Envoyé spécial
Auroville (Inde)
Avec ses chemins de terre où on circule à vélo et ses maisons noyées dans un océan d’arbres, Auroville fait figure de cité modèle. La verdure, l’air pur, le silence ponctué du chant des oiseaux, tout oppose cette communauté de 3 000 âmes aux agglomérations indiennes bruyantes, polluées et surpeuplées. Mais, alors que les Aurovilliens s’apprêtent à célébrer, le 15 août prochain, le 150e anniversaire de la naissance du père fondateur de cette ville, le penseur Aurobindo, un conflit oppose les membres de sa communauté autour de l’agrandissement de cette ville. L’ambition est de bâtir une commune de 50 000 habitants afin de concrétiser le rêve du gourou et de sa disciple Mirra Alfassa, morte en 1973.
Cette Française avait la Mère, comme les Aurovilliens la surnomment, veut enfanter une agglomération qui mettra en application les idées de son maître spirituel. Inspirés par les mouvements sociaux des années 1960, les premiers Aurovilliens viennent du monde entier pour former une société idéale basée sur où le droit de propriété n’existe pas et où l’argent ne circule pas.
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