Votre enfant, vous le voulez comment ? Sans diabète, ni Alzheimer, ni cancer ? Et plutôt une fille ou un garçon ? Très bien, signez ici ! Nous sommes aux États-Unis, dans des cliniques spécialisées dans la procréation médicalement assistée. Depuis déjà des années, celles-ci proposent d’analyser le génome de vos embryons pour choisir le sexe de votre futur enfant, ou lui éviter d’être porteur de mutations provoquant des maladies génétiques graves. Mais voilà que certaines entendent aller encore plus loin, et évaluer les risques qu’aura l’enfant de développer, à l’âge adulte, certaines maladies chroniques courantes ayant une composante héréditaire, du diabète à la schizophrénie. Un glissement vers un enfant “parfait”, à la carte, qui suscite une énorme controverse.
Dans de nombreux pays d’Europe, le diagnostic préimplantatoire (DPI), soit la détection d’éventuelles anomalies génétiques d’un embryon, est en effet strictement limité. En France, il est encadré par l’article L.2131-4 du Code de la santé publique, mis à jour.