LES PIEDS SUR TERRE
Pour Thomas Pesquet, le quotidien en orbite a désormais quelque chose de rassurant et de familier. Comme un athlète de haut niveau enchaînant les prouesses sportives à force d’entraînement, un artiste ayant développé une technique ou un geste incomparable au fil des années, l’astronaute sait rendre l’exceptionnel presque banal. Lors de notre rencontre dans un hôtel chic du quartier de l’Opéra, à Paris, le Français de 44 ans qui a séjourné près de 200 jours sur la station spatiale internationale (ISS) l’an passé compare ainsi sa dernière expédition à une “colonie de vacances” - une parenthèse stimulante, bornée dans le temps, au planning réglé comme du papier à musique, ponctuée d’un fort sentiment de nostalgie. “Dans la station spatiale, le quotidien est hyper intense, mais tu sais exactement pourquoi tu es là. Les objectifs, les priorités et les interfaces sont limpides. Tout le monde tire dans le même sens et c’est quelque chose, avec Steve Carell, une satire loufoque consacrée à la branche spatiale des forces armées américaines qui a bien amusé l’ingénieur aéronautique.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits