Tremaine Emory Le nouveau règne Supreme
EN FÉVRIER DERNIER, New York est sous la neige et Tremaine Emory sort de son bureau de SoHo pour aller déjeuner dans une échoppe qu’il a repérée la veille. “Mais dès que je suis entré, un employé m’a regardé et s’est mis à me crier dessus: ‘Partez d’ici! Je vous ai déjà dit! Si vous entrez, vous consommez, sinon dehors!’”, raconte le créateur de mode. “Le mec était blanc et je lui ai dit ‘Mais d’où vous me parlez comme ça, monsieur?’ Et il m’a répondu: ‘Ah, je vous ai confondu avec un SDF qui entre souvent ici.’ Je lui ai demandé si c’est parce que j’étais noir qu’il m’avait confondu avec un SDF et il m’a dit que non, c’était la façon dont j’étais habillé.”
Ce jour-là, Tremaine portait un trench Balenciaga et une mini-robe léopard, Balenciaga aussi, portée comme un pull, le tout sur un sweat à capuche ERL. Un look , c’est certain, mais pas si farfelu pour Downtown New York. “Vous savez, quoi que je fasse, les gens me voient avant tout comme ça: comme un Noir avec des dreads et une grosse barbe. Il y aura toujours quelqu’un pour me virer de quelque part”, me dit-il. “Le plus ironique dans cette histoire, c’est qu’une connaissance du studio de Tom Sachs passait par
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