À LA RECHERCHE DE LA MONTRE LA PLUS RARE DU MONDE
Au matin du 11 décembre 2021, une foule élégamment vêtue se presse au siège de la maison de vente Phillips, situé au cœur de Manhattan. C’est le jour de la New York Watch Auction, le rendez-vous incontournable pour les amateurs et collectionneurs de montres du monde entier. Au niveau inférieur, dans une salle aux murs blancs immaculés, les clients (ou leurs représentants) se tiennent déjà prêts, iPhone à la main.
Quelques jours plus tôt, la maison a dévoilé un lot surprise : la Patek Philippe Nautilus x Tiffany & Co, référence 5711, dont le cadran arbore le célèbre bleu du joaillier américain. Mise à prix : 52 635 dollars (plus de 50 000 euros), une somme dérisoire pour les habitués de ce type d’enchères. Sauf que, plus tôt dans l’année, l’horloger genevois a bouleversé le monde du luxe en annonçant le retrait de ce modèle mythique. Autrement dit : cette nouvelle version limitée à 170 exemplaires sera la dernière à être commercialisée avant la disparition de la montre la plus convoitée de la planète.
L’autre vedette de l’événement s’appelle Aurel Bacs. Né à Zurich en 1971, le commissaire-priseur aux cheveux grisonnants jouit d’une solide réputation dans le milieu. Et pour cause : il a présidé de nombreuses ventes de montres au cours des vingt dernières années, et sa société Bacs & Russo collabore avec Phillips depuis 2014. Juché sur son estrade, l’homme a le flair pour dénicher des pièces uniques et possède un sens inné de la mise en scène. La vente du premier lot commence pianissimo : Bacs ouvre les enchères à 20 000 dollars, la moitié du prix de détail. Une somme basse pour lancer la dynamique avant de
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